BLMA : En tant que coach, comment cet arrêt a-t-il été vécu ? Est-ce compliqué de clôturer une saison à distance, sans réellement pouvoir dire au revoir à ses joueuses ?
TP : L’arrêt a été brutal mais a été vécu d’une certaine manière avec soulagement. On a dû attendre jusqu’au 10 avril et on espérait que la fédération allait prendre cette décision pour protéger tout le monde. Aujourd’hui, le sportif, notre situation, le championnat, n’avaient que peu d’importance face à la santé mondiale… Du coup, aujourd’hui, il y a vraiment du soulagement face à la bonne décision de la fédération.
Bien entendu, cela est toujours plus agréable de pouvoir saluer nos joueuses, de pouvoir finir un championnat et de les voir après dans nos bureaux pour un entretien de sortie comme on dit entre nous. Nous avons néanmoins pu les faire à distance avec Edwige Lawson-Wade, notre Directrice Sportive, en visio-conférences. On a donc pu se voir avec les filles, se parler grâce à la technologie et nos téléphones. Ça a pu être des bons moments, différents c’est sûr, mais je pense que tout ce qu’on risque de vivre dorénavant sera différent et il faudra s’y habituer. Nous avons finalement pu clôturer la saison avec l’équipe de cette année et ça a vraiment été un plaisir de pouvoir échanger avec Edwige et les joueuses.
BLMA : Vous avez réalisé une saison complète, une seconde saison historique pour le club avec notamment une qualification en ¼ de finale de l’EuroLeague Women, et une place sur le podium en LFB.
TP : On aime écrire, lorsqu’on est sportif ou lorsqu’on est coach, des pages d’un club : il y a eu la saison passée avec la finale de l’EuroCup Women, cette année on a vécu une qualification en ¼ de finale de l’EuroLeague Women. On n’était initialement pas sûrs d’être en EuroLeague, on s’est qualifiés en gagnant l’Olimpiakos et puis derrière on s’est mis à rêver. On voulait le Top 6, puis finalement on s’est dit, pourquoi pas le Top4. Cela a été incroyable de faire ce qu’on a réussi à faire, avec ce groupe et tous les petits soucis de santé qu’on a pu connaître. Ça a été beaucoup de fierté par rapport à tout ça.