Nicolas Perez part, Karim Diop rejoint le club

Après plusieurs années au club en tant qu’entraineur individuel de l’équipe professionnelle et Directeur Technique, Nicolas Perez quitte le BLMA pour poursuivre de nouveaux projets. Pour le remplacer, le club a d’ores et déjà recruté Karim Diop qui lui succédera dans ces fonctions. Nous vous proposons donc aujourd’hui, par le biais de ces deux interviews, un bilan du travail accompli par Nicolas, et un tour d’horizon des perspectives qui s’offrent à Karim dans le cadre de cette passation de flambeau.

Bonjour Nicolas,
Merci de prendre du temps pour nous. Après avoir prolongé l’aventure au BLMA, une nouvelle opportunité se présente à toi. Tu as donc décidé de relever ce nouveau challenge, peux-tu nous expliquer ton choix ?
C’est une opportunité, ce n’est vraiment pas quelque chose que j’ai cherché. J’ai été sollicité durant le break dû au COVID19. Être au BLMA et être capable de côtoyer des Tops joueuses européennes et mondiales a été une opportunité exceptionnelle qui m’a aidé à évoluer et progresser. La possibilité de rejoindre un club de très haut niveau dans le masculin est un défi que je souhaite relever pour continuer à grandir dans le métier qui m’est cher dans le développement individuel des athlètes de très haut niveau. C’est une nouvelle expérience, un nouveau challenge.

BLMA : Tu as intégré le staff du BLMA en début d’année 2018 en tant qu’entraineur individuel de l’équipe professionnelle. Un an plus tard le BLMA t’a proposé de prendre la Direction Technique du club, reconnaissance de ton excellent travail. Qu’est-ce que ton expérience à Montpellier t’aura apporté ?
NP : Cela m’a apporté énormément de choses. Pour commencer, comme je le disais précédemment, il y a tout l’aspect qui a été lié à l’équipe professionnelle ; j’ai pu travailler avec des joueuses de niveau international et donc côtoyer l’excellence dans la démarche de travail. J’ai travaillé avec des gens qui savent gagner, c’est important. Je parle ici aussi bien de mes dirigeants, du staff ou des joueuses qui ont été avec moi. Ce sont des gens qui ont déjà gagné des choses, des gens qui savent gagner et c’est une expérience incroyable de vivre ça, d’échanger avec eux pour tout simplement évoluer.
Concernant la section jeune, la section sportive, cela m’a permis d’entrevoir la formation d’une autre façon, d’une manière propre au BLMA afin de développer une identité propre dans la formation. Les dirigeants m’ont laissé la latitude pour ça, et je les remercie.

BLMA : Trois ans au club, deux saisons historiques avec un titre de Vices-Championne d’Europe, une qualification en 1/4 de finale de l’EuroLeague Women. On t’imagine plein de souvenirs. Que retiendras-tu ?
NP : Ce que je vais retenir d’un point de vu sportif, même si elles auront été perdues ce sont les deux finales de l’an dernier. C’est l’ambiance de travail, le travail acharné pendant ces deux finales, tant au niveau de l’interne, c’est-à-dire concernant l’adversaire, que de la préparation de notre équipe. Ce qu’on a réussi à réaliser durant les rencontres, l’incroyable ferveur du public. On peut parler des finales face à Lyon, mais également de la finale face à Orenbourg, les gens étaient là, 2h/2h30 avant le match… On n’avait jamais vu ça, c’était exceptionnel, et même si c’est perdu, cela reste des souvenirs très forts. Des souvenirs qu’on a envie de revivre. Quand tu goûtes à ça, tu as envie de le revivre.

BLMA : En tant que Directeur Technique du club, tu as aidé au développement des jeunes, tu as mis en place l’académie et noué des partenariats avec les clubs environnants. Pourrais-tu dresser un bilan de tous ces projets qui seront repris par Karim ?
NP : Nous avons engagé cette année un énorme travail de structuration, en collaboration avec les dirigeants, et notamment Florence. Dans notre réflexion, nous avons considéré notre développement tant sur le plan interne que sur l’ouverture vers les clubs limitrophes. Le BLMA est la locomotive du basket local. Pour autant, nous ne pouvons entrevoir notre développement sans entrevoir le développement des clubs partenaires.
Mieux et plus s’entraîner afin de rendre notre travail beaucoup plus efficient. Nous avons créé beaucoup d’outils en interne, comme la section sportive. Cette section sportive, c’est un peu une fierté. C’est partir de huit jeunes filles cette année, pour aller dès l’année prochaine sur 20 jeunes filles déjà engagées dans le projet, et atteindre les 40 jeunes filles d’ici deux ans. 
C’est considérer aussi que cela est très bien, mais que ce n’est pas suffisant.
Signer les partenariats avec des clubs tels que la Mosson ou St Gely, qui eux aussi ont déjà leur section, ou sont en train de la développer, c’est avoir la garantie que près de 100 jeunes filles seront susceptibles d’être en section sportive. Si nous portons l’élite du basket de jeunes, la formation que nous avons engagée avec ces clubs permettra, quoi qu’il arrive, de faire monter le le niveau général du basket féminin. Et si c’est bien pour le basket local, c’est forcément bien pour le BLMA. 
Nous avons également engagé un vrai travail de formation par la création d’une vraie identité de formation, et nous nous sommes entourés de coachs compétents, motivés et déterminés.
Le projet initié est celui du club, et je ne doute pas que Karim sera la bonne personne. Cela me réjouit tant son profil et son expérience correspondent à ce dont le club a besoin. Nous échangeons ensemble sur tous les dossiers qui concernent la section jeune afin que le relais se passe dans des conditions optimales pour tous.

Karim Diop arrive au club pour lui succéder, découvrez dès à présent son parcours, ses missions et sa personnalité. 

Bonjour Karim et bienvenue au BLMA. Avant toute chose, peux-tu te présenter et nous expliquer quel a été ton parcours professionnel jusqu’ici ?
Je m’appelle Karim Diop. J’ai 41 ans et je suis papa de deux petites. Je coach depuis maintenant une vingtaine d’années. J’ai commencé en région Parisienne, en 2005 j’ai intégré le staff professionnel du Paris Racing, qui n’existe plus maintenant. J’étais là-bas durant deux saisons en tant qu’assistant vidéo. J’ai eu la chance de travailler avec un coach qui est maintenant en NBA, Kenny Atkinson (Brooklyn Nets). Parallèlement à ça, j’ai eu de l’expérience sur des camps de Basket aux États-Unis. Puis je suis devenu assistant en N2, et j’ai ensuite coaché en province sur de la pré-nationale, puis en région Parisienne, et je suis arrivé sur de la Nationale 3 pendant trois années. À la suite de cela, j’ai intégré en tant que Directeur Technique un club de la région Parisienne (Sannois Saint-Gratien) où l’équipe première jouait en Nationale 1 Féminine.J’ai, tout au long de ma carrière, travaillé à la fois avec les garçons mais également avec les filles.
Parallèlement à ma carrière de coach, j’ai monté une structure de travail individuel à destination des joueurs professionnels. Ainsi, la liste des joueuses et des joueurs avec qui j’ai pu travailler est assez longue, on peut notamment citer Lahaou Konaté et Jérémy Nzeulie en Jpeep Élite, mais également Diandra (Tchatchouang) avec qui j’ai commencé de travailler en 2014, Marielle Amant, Bintou Marizy, etc…

BLMA : Tu seras le coach individuel des Gazelles. Tu seras chargé de les accompagner dans leur progression technique. Peux-tu nous parler de cette mission ?
KD : Cette mission est effectivement d’accompagner les joueuses dans leur développement technique en fonction de leurs besoins, de leurs attentes, mais également des besoins du coach, Thibaut. En fonction de ce qu’il attend des joueuses, et des autres demandes, je vais faire la synthèse des différentes problématiques, pour accompagner les joueuses au mieux. Pour résumer, nous allons beaucoup échanger avec les joueuses, je vais les écouter parce que j’aime me nourrir de leur expérience, de leur vécu pour m’enrichir, et je les aiderai derrière à progresser techniquement. Finalement, cette fonction de travail individuel est à mes yeux aussi bien un développement pour moi que pour les joueuses. C’est un véritable échange et je ne conçois pas ce travail sans ça. C’est une collaboration.

BLMA : Ensuite, tu seras en charge de la Direction Technique du club, ce qui implique également l’Académie, exception faite du Centre de Formation dont la responsabilité incombe à Damien Leroux…  Comment appréhendes-tu ces missions et comment vas-tu les articuler ?
KD : Je vais m’appuyer sur tout ce qui a été fait par mon prédécesseur, Nicolas Perez. Je n’ai pas encore toutes les infos, mais il y a énormément de projets très intéressants. Il y avait déjà une structure en place, donc la première chose à faire, c’est de s’appuyer sur cette structure existante, sur les gens qui sont déjà là et qui connaissent mieux que moi la région. Je vais beaucoup écouter, observer pour me faire une idée complète. Les projets qui ont été initiés sont des projets intéressants, très utiles. Je vais m’inscrire dans la continuité de tout ça. Dans ma carrière de coach, j’ai coaché toutes les catégories, des babys jusqu’aux séniors. Je sais que le développement d’un club passe aussi par ça si l’on souhaite fournir des joueuses de qualité au Centre de Formation. Cette base-là est importante car cela commence dès le plus jeune âge et il ne faut pas la négliger. C’est le cœur de ce que l’on fait, c’est pourquoi je ferai des points réguliers avec les entraineurs, je serai à leur disposition pour les aider, les accompagner dans les différentes problématiques qu’ils vont rencontrer.  Je serai avec eux sur le terrain pour échanger et les aider. Mais j’aurai également la charge d’une équipe, les U15France pour rester au contact, j’aime coacher, j’aime la formation. Je fais tout simplement ce métier là car j’aime former. C’est donc là encore la même idée, aider ces jeunes filles à se développer le plus possible.

BLMA : Nous avons mis en place un nouveau projet sportif avec des clubs partenaires permettant de structurer et de mailler le territoire héraultais du basket féminin tout en restant la locomotive. Tu feras le lien avec les différents clubs, comment cela va-t-il se passer ?
KD : L’idée c’est de lancer ce partenariat comme il a été pensé. On a tout intérêt à travailler ensemble, à s’aider les uns et les autres, et c’est aussi la vocation d’un club qui est moteur sur son territoire de contribuer aux développements des clubs environnants. Je prévois d’aller rencontrer les dirigeants de ces clubs, leurs entraineurs. Voir dans quelle mesure nous pouvons leur apporter une aide, un soutien, pour les aider à grandir. L’idée est vraiment d’avoir une relation gagnant-gagnant, plus on va pouvoir accompagner ces clubs, plus on va contribuer à l’amélioration du niveau du basket féminin dans la région, les joueuses vont progresser et de fil en aiguille on aura des joueuses intéressantes à qui on sera en mesure de proposer un projet vers le haut niveau.

BLMA : Tu rejoins ainsi le projet du BLMA avec plusieurs missions. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?
KD : C’est avant tout de la fierté… Je ne le cache pas, l’une de mes ambitions était de retrouver le très haut niveau, donc je suis très fier que le BLMA ait choisi de me faire confiance pour ces missions-là. Il y a beaucoup d’excitation, c’est un challenge. J’ai envie de le relever. Le basket féminin est un basket qui est en plein développement et qui peut continuer à aller encore plus haut. Rejoindre en plus le BLMA que je suivais de près depuis l’arrivée de Diandra dans le club, est vraiment une fierté. Je sais que c’est un projet solide, structuré. C’est très agréable d’avoir la confiance d’un club qui a de tels projets sportifs mais également humains.

BLMA : Finalement, que penses-tu pouvoir apporter au BLMA ?
KD : Mon vécu, ma connaissance du haut niveau… Mais également un grand nombre d’idées que j’ai sur la manière de travailler avec les filles. J’ai eu une expérience aux États-Unis avec le basket Féminin qui m’a montré qu’on pouvait aller encore plus loin avec les filles. J’ai rencontré des joueuses qui jouaient dans les attitudes comme les garçons avec les mêmes états d’esprits d’initiative, d’agressivité, et ce sont vraiment des choses que j’ai envie d’apporter au basket féminin. Je ne dis pas que je suis le seul, mais peut-être que cette sensibilité-là, cette vision va pouvoir donner un élan supplémentaire au développement du club.

BLMA : Encore une fois, l’ensemble du club te souhaite la bienvenue. Nous te laissons conclure
KD : Je suis honoré et ravi de rejoindre le BLMA, j’ai hâte de rencontrer tous les membres du club pour qu’on puisse commencer à discuter et avancer. Je viens ici autant pour m’enrichir que pour aider le club. Je viens ici pour travailler avec des gens et vivre une belle aventure humaine.

L’ensemble du club souhaite beaucoup de bonheur et de réussite à Nicolas Perez dans ses nouveaux projets. Nous sommes fiers et heureux de le voir évoluer dans sa carrière, bien que tristes de devoir nous séparer de lui. Merci pour tout Nico, les portes du BLMA te seront toujours ouvertes.

Dans le même temps, le club souhaite la bienvenue à Karim Diop, dont l’arrivée s’inscrit dans la continuité des projets mis en place par le club avec Nicolas. Karim, nous avons hâte de commencer à travailler en collaboration avec toi.